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Mélodie pour un yakuza

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Pikul 2
Mohamed Bouaouina 4.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Un Harada aussi honteusement méconnu que magnifiquement abouti !

2003 marquera l’année de la rétrospective Harada en France lors de la 11ème édition de l’Etrange Festival. Seront diffusés le séminal Kamikaze Taxi, le suffoquant Bounce KoGals, le magnifique Inuagmi, son dernier opus (pour l’époque) Choice of Hercules. Mais surtout, The Heartbreak Yakuza, connu comme étant l’une des sources d’inspirations pour le The Killer de John Woo (avec, bien entendu, Le Samouraï de Melville et Narazumono de Teruo Ishii). 

A l’origine film de commande pour le rock-star Gô Hiromi, Harada réécrit le scénario pour aboutir à une pertinente parabole de la jeunesse perdue dans le Japon des années 80 (même si le côté politique du cinéma d’Harada ne viendra frontalement qu’avec Kamikaze Taxi). Contrairement à tout ce qui a été dit, le film est plus personnel que l’on ne veuille l’admettre, surtout pour une commande. Il avoue même s’être très bien entendu avec la star (qui l’aura beaucoup soutenu sur le tournage). La seule chose que renie vraiment Harada est l’actrice principale, la trop fade Mariko Ishihara (Death Shadows, le film live de Maison Ikkoku), dont ce fut d’ailleurs le dernier film avant d’aller finir sa vie dans une secte. Pour palier à cela, Harada développera le personnage de la prostituée jouée par la très talentueuse Reïko Nanjo, auquel Harada aurait souhaité lui donner le rôle principal féminin.

« Comment aurait réussi Huckleberry Finn s’il avait grandi au Japon ?
(…) Il aurait été Tueur Yakuza. »

Toujours dans l’hommage cinéphilique (après son tout premier film Goodbye Flickmania, qu’il dédie à son mentor, Howard Hawks), Harada rend hommage à Hitchcock avec le fameux baiser des Enchaînés. Malgré les mauvaises langues, Mélodie pour un Yakuza est un très grand Yakuza-Eïga, surtout à une époque où le cinéma de genre est victime de la crise. Le contexte rajoute encore plus aux qualités du film. Un film qu'on espére sincérement réedité en DVD à l'unite et non pas dans un box en édition limité et hors de prix comme ce fut le cas auparavant.

Les propos tenus par Masato Harada viennent du programme de l’Etrange Festival 2003.


07 mars 2007
par Mohamed Bouaouina


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